Michel CHAPUT, Président de l’UFAC de Bagnolet et membre d’honneur du Conseil National de l’ARAC

Monsieur le Maire,

Madame le Maire honoraire

Mesdames les Présidentes, Lise London, Cécile Rol-Tanguy

Messieurs les Présidents Jean-Claude Lefort, Philippe Guistinati

Mesdames, Messieurs, chers amis

Aujourd’hui nous accomplissons un devoir de mémoire.

C’est avec émotion que nous allons dévoiler cette plaque du souvenir où sont inscrits 74 noms de Bagnoletais qui se levèrent contre le déni de justice fait au peuple espagnol.

Il m’est difficile d’évoquer en quelques lignes l’héroïsme des Brigadistes, mieux que moi Jean-Claude Lefort le fera tout à l’heure.

Néanmoins, je voudrais relater quelques épisodes qui me paraissent marquants.

C’est un 16 février 1936 que le« bloc popular» remporte une victoire électorale et c’est le lendemain que Franco suggère la proclamation de l’état de guerre, s’en suit un pronunciamiento de généraux fascistes qui va déboucher sur un coup c’état et la guerre civile.

Le 17 juillet 1936, le général Franco lance au Maroc le soulèvement militaire contre la République.

Le 18 Dolores Ibarruri prononce dans un discours ces mots devenus célèbres «no pasaran», la formule va prendre une résonance internationale.

Le 23 juillet Franco dispose de l’aide d’avions militaires allemands et italiens.

Puis, ce fut l’assassinat de Garcia Lorca.

La mise en place du comité de non intervention où adhèrent 28 pays dont la France, l’Angleterre, l’Allemagne et le Portugal, ce qui n’empêche nullement l’Allemagne et l’Italie de poursuivre leur aide aux fascistes espagnols.

Plus de 35000 volontaires, représentant une trentaine de nationalités formeront les Brigades internationales.

Des noms célèbres qui défient l’oubli tels ceux d’Arthur London, François Mauriac, Walter Ulbricht, Tito, Rol ou encore le futur Colonel Fabien.

Beaucoup se retrouveront dans les rangs de la résistance en France.

Des noms tristement célèbres des camps, Argelès, Saint Cyprien, Collioure, Vernet et bien d’autres sonnent comme les premiers camps de concentration.

Il me vient à l’esprit les noms inscrits sur les chars de la 2ème DB, rentrant dans Paris, Guadalajara, Téruel, Brunete…

Gloire et honneur à ces femmes et à ces hommes qui se levèrent contre la barbarie fasciste.

Je cite Rol «si la République l’avait emporté, la seconde guerre mondiale n’aurait pas eu lieu»

Vive les Brigadistes

Vive la République