HOMMAGE A LYON POUR JOSE MANUGAL, EX-COMBATTANT ANTIFASCISTE ESPAGNOL (1936-39 et 1939-45).

 

Plusieurs dizaines de personnes étaient présentes à l’appel du Comité du Rhône de l’ARAC, samedi 9 octobre 2010, au cimetière de Loyasse à Lyon, pour une cérémonie tardive mais justifiée à la mémoire de José Manugal, ancien combattant de l’Espagne républicaine.

Né à San Lucar de Barrameda (à l’estuaire du Guadalquivir), ce citoyen espagnol, à l’image de centaines de milliers (de 1936 à 1939) puis de dizaines de milliers de ses compatriotes (de 1939 à 1945), s’est battu pour la liberté et contre l’idéologie de mort  –le fascisme- qui aliéna d’abord son pays, puis menaça toute l’humanité.

 

Réfugié dans le port de Bizerte avec la marine de guerre espagnole, en majorité légaliste, il a été relégué par les représentants de la IIIe république puis du pouvoir pétainiste au camp d’internement pénitencier de Kasserine en Tunisie. Libéré par les Anglais, il a poursuivi la lutte armée dans leurs unités militaires jusqu’à la victoire finale. Démobilisé, il s’établira à Lyon, à la Duchère, où il décédera à l’âge de 95 ans, sans qu’aucun témoin de son engagement passé n’ait signalé sa disparition.

 

C’est pourtant trois générations de sa lignée qui se sont retrouvées devant sa sépulture, en compagnie de plusieurs personnalités, dont André Gérin, député du Rhône et Mina Hajri, adjointe au maire du 9ème arrondissement, auxquels nous nous permettons d’associer la présence de notre ami Charles Amadeo Del Postal, de Vénissieux.

 

Fernand Gelin, président du comité du Rhône, représentant l’ARAC, Alain Bujard et Georges Gonzalez représentaient  l’ACER (Les Amis des Combattants en Espagne Républicaine) qui s’était dès son élaboration, associée à la préparation de l’évènement.

 

A cette occasion, Fernand Gelin et Georges Gonzalez ont pris la parole au nom de leurs organisations respectives.

 

En présence d’un emblématique drapeau républicain choyé par notre camarade Alain Bujard, après l’écoute d’hymnes et de poèmes consacrés aux brigadistes et aux défenseurs espagnols de la liberté, l’assistance s’est séparée, satisfaite de l’hommage mérité enfin rendu au héros modeste que fut, sa vie durant, José Manugal.

 

Rappelons qu’environ 25.000 républicains espagnols trouvèrent la mort de 1939 à 1945 dans les armées antihitlériennes, les maquis, les camps, les prisons ou du fait des bombardements.