l'A.C.E.R. à M. José Luis ZAPATERO, Président du Gouvernement espagnol

l'A.C.E.R.        à    

M. José Luis ZAPATERO, Président du Gouvernement espagnol, Palais de la Moncloa, MADRID , ESPAGNE

                                       

                                       Monsieur le Président,

     L'A.C.E.R., association française oeuvrant pour la mémoire des combattants en Espagne républicaine (1936-1939), a récemment salué l'adoption par le Parlement espagnol de la "loi de mémoire historique";

elle l'a qualifiée d'étape importante permettant d'ores et déja aux familles concernées et aux historiens (de tous pays, et en premier lieu d'Espagne même) des recherches en vue de restaurer la vérité historique, là où règnait naguère le silence officiel, et la dignité des suppliciés, là où pesait la crainte de représailles très concrètes. Pour autant,ladite loi ne serait qu'illusoire si des chercheurs _tel M.Dionisio PEREIRA en Galice_ venaient à être poursuivis par les tribunaux espagnols au nom d'une interprètation abusivement restrictive de la lettre de la loi et au détriment de son esprit d'ouverture.

Là où la loi conclut logiquement (dans ses aspects principaux) la guerre civile et ses séquelles prolongées, les poursuites judiciaires travaillent à les rallumer.

     L'A.C.E.R. respecte à l'évidence la souveraineté de l'Espagne de 2008, mais elle place les droits et la dignité de l'homme, les droits de l'Histoire et ceux des historiens et chercheurs de tous pays, ceux aussi des libres et simples citoyens, au-dessus des frontières, qu'il s'agisse de celles du monde entier ou seulement de l'Union Européenne, à laquelle appartient l'Espagne de 2008. Un pays qui a subi près de quarante années d'une dictature féroce, sanglante, et qui cherche depuis un tiers de siècle à regagner la voie de la démocratie, doit, selon nous, se démarquer par ses lois, ses règlements, ses symboles et, surtout, par ses actes, d'avec les principes et les méthodes du fascisme ibérique.

     L'A.C.E.R. demande donc , Monsieur le Président, aux autorités espagnoles l'abandon de toutes les poursuites contre M.Dionisio PEREIRA, historien, et l'entière liberté d'expression, d'opinion et de recherche pour tous ceux, plus généralement, qui oeuvrent courageusement à la reconquête de la mémoire historique et de l'objectivité scientifique.

     Veuillez accepter, Monsieur le Président ZAPATERO, la marque de notre respectueuse considération.

 

Pour la Présidence de l'A.C.E.R., Pierre REBIERE, Secrétaire Général.

Mémoire au nom de mon mari pilote Républicain de la guerre d' ESPAGNE

Voici un peu d'histoire sur la mémoire de mon pauvre mari décédé le 25 Décembre 2000.

    Il avait abandonné ses études d'ingénieur à Bilbao, pour s'engager volontaire dans l'armée républicaine  en tant que pilote. Il fut envoyer en Russie à Kirobaba pour pouvoir suivre les instructions de pilotage des Katiuska(bombardiers)en 1936 appelés aussi TupolevSB2, à l 'époque ils étaient les plus rapides du monde .

Après 3 mois d'instructions, il était prêt pour le combat ainsi que d'autres compagnons. La guerre se déroulant avec des victoires mais aussi de lourdes défaites ; il fut blessé, brûlé au visage, à peine soigner le combat l'attendait. Il rentra en France avec d'autres pilotes et fut interné à Argeles  sur Mer 6 mois ; de là au Camp de Gurs de 1939 à1940 ; puis pour ne pas être pris par les Allemandes il s'engagea à transporter le charbon à Tarbes 

Comme repas une sardine et un morceau de pain. C'est en1946 que je l'épousée à Bordeaux.

On ne lui a jamais accordé la nationalité Française car il avait été considéré comme espion soviétique car la police française de l’époque l'avait accusé d'avoir accueilli quelqu'un qui était recherché pour avoir fait de la politique puisque en ce temps là il leur était interdit d'en faire. C'est grâce à un ami que nous n'avons pas étaient envoyés à la frontière Polonaise.

   J'aurai tant de choses à vous dire, qu’il me faudrait beaucoup de pages d'écritures. Une prochaine fois je vous parlerai de moi si vous le voulez bien. 

   Recevez mes sincères amitiés et à bientôt,                                     

VIVA LA REPUBICA 

Petra Esténaga

Je vous envoie une photo de mon mari qui se trouve au 2ème rang en commençant par le bas et à la 7ème place.